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La Renault 5 : un youngtimer iconique à conduire tous les jours

La Renault 5 : un youngtimer iconique à conduire tous les jours


Dans le paysage automobile grisâtre du début des années 1970, une petite voiture française brille par l’audace de son design et de ses couleurs. Elle a fêté ses 50 ans en 2022 et parcourt encore les routes de France et de Navarre. Comment la Renault 5, youngtimer iconique par nature, a-t-elle gagné cette longévité sans pareille, à tel point que l’on en croise encore régulièrement sur les routes de France ?



La R5, révolution automobile des seventies

Renault 5 R5 youngtimer

« Je me gare dans un mouchoir de poche. Moi la Renault 5. »

En 1972, la régie nationale des usines Renault lance le projet 122, conception d’une petite voiture moderne destinée au marché de la citadine en remplacement de la 4L. Le constructeur, sensible à l’émancipation professionnelle et routière des Françaises, ambitionne aussi de séduire les conductrices. Elles travaillent, ont le permis de conduire, et perçoivent l’automobile autrement. L’enjeu est de taille et le défi relevé avec audace.


Le dessin signé Michel Boué propose une voiture ramassée sur 3,50 m de long, munie de deux grandes portes avant sans poignées visibles pour une ligne uniformisée. À l’ouverture, l’impression générale est un mélange de praticité et d’espace agrandi que confirme le hayon arrière qui se déploie jusqu’au pare-chocs. Les chromes, pourtant omniprésents à l’époque, sont aussi supprimés des contours du pare-brise et de la lunette arrière au profit de pare-chocs en polyester armé.


Audace suprême pour les uns, aberration pour les autres, carrosserie et habitacle cassent les codes avec un mélange de couleurs pop, de l’orange brillant au vert pomme, et de matières en vogue tels le vinyle des sièges, la toile de jute du pavillon et le skaï noir du tableau de bord.

Première citadine polyvalente du constructeur, la Renault 5 est une R4 urbanisée dont elle hérite :

· sa plate-forme transformée en châssis-coque ;

· la suspension à barre de torsion ;

· le moteur à arbre à cames latéral (781 à 1 397 cm³) ;

· les roues.


Le levier de vitesses est placé au tableau de bord avec commande directe puis proposé au plancher en option dès 1973 sur la R5 TL. Idéale pour transporter toute la petite famille, mais aussi partir en équipée sauvage, la R5 est modulable : une fois la banquette arrière rabattue, son coffre passe de 188 dm³ à 505 dm³. Tenue de route sûre, consommation modeste, performances au rendez-vous, la Renault 5 remporte remporte son pari, à tel point que nombre de marques concurrentes copieront longtemps ses innovations.


Caractéristiques et évolutions de la R5 : bien choisir son youngtimer


Proposée en versions L (4 CV) et TL (5 CV) en 1972, la R5 ne cesse d’évoluer jusqu’en 1984, année de son « remplacement » par la Super 5. Bien choisir une Renault 5 youngtimer à l’achat implique d’en connaître les différentes versions.


Évolutions mécaniques de la R5 (1973-1984)


Dès 1973, la R5 TL passe à 956 cm³ en attendant les modèles sportifs plus puissants. Au fil des améliorations, la Renault 5 gagne :

· une lunette arrière dégivrante ;

· des freins à disque à l’avant avec jantes ajourées ;

· un moteur plus économe (4,7L pour 100 km sur la R5 GTL) ;

· une boîte auto en option (R5 TX) puis intégrée à la R5 Automatic 1300 ;

· un levier de vitesse au plancher ;

· la direction assistée ;

· des jantes alliages spécifiques.


Un design sans cesse réinventé


Entre 1972 et 1984, la R5 en voit de toutes les couleurs, mais se pare surtout d’ajouts esthétiques et pratiques notables qui aident à distinguer les modèles et leur année de fabrication :


· accoudoirs de porte ;

· sièges inclinables ;

· tablette arrière cache-bagage ;

· bandeaux plastiques dans le prolongement des pare-chocs ;

· vitres arrière entrouvrables ;

· toit vinyle noir ;

· jantes de style ;

· boucliers et bandeaux de protection noirs ;

· version 5 portes (1979-1980) ;

· pare-chocs anthracites qui deviennent la norme en 1983.


Les modèles de luxe proposent aussi un volant et un pommeau de levier de vitesses gainés de cuir, une banquette rabattable pour moitié, un coffre moquetté, un pré-équipement radio, une antenne noire, des vitres teintées bronze et un filet latéral couleur contrastant avec la carrosserie.


Les modèles sportifs ont droit, quant à eux, à une allure distinctive et des apports techniques adaptés.


La Renault 5 version sport : Turbo et R5 Alpine


1975, entrée en scène de la première version sportive avec la R5 LS (155 km/h) équipée de :

· 1 289 cm³ de 64 ch avec 4 roues typées

· Essuie-glace arrière

· Échappement en sortie arrière et non plus latérale

· Freins assistés

· Phares à iode

· Tableau de bord et volant moussés

· Compte-tours

· Totalisateur partiel

· Allume-cigare

· Moquette au sol

· Boîte de vitesse 4 rapports

· Sièges intérieurs avec appuie-tête ajourés

· Console centrale et feu de recul.


C’est en 1976 que naît la R5 Alpine. Son moteur de 1 397 cm³ pour 93 ch (175 km/h), sa boîte 5 rapports venue de la Renault 16 TX et sa déco typique « A5 » éblouissent. Le caractère Alpine s’affirme avec ses flancs, ses jantes sport « Gordini », son hayon et son bout de capot spécifiques, des pare-chocs noirs avec spoiler avant et projecteur antibrouillard, un rétroviseur extérieur en forme d’obus.


1980 ouvre la voie aux modèles Turbo, voiture de course homologuée sur route, avec moteur propulsion en position centrale arrière et ailes arrière élargies. La R5 Turbo remporte plusieurs rallyes grâce au moteur 1 397 cm³ turbocompressé (185 km/h).


1981 offre une évolution de la R5 Alpine qui passe au turbo afin d’offrir 110 ch à tous les passionnés de vitesse et ce également afin de concurrencer au mieux la Golf 1 GTI


La Renault 5 : un youngtimer iconique à s’offrir


Rouler en youngtimer Renault 5 affirme le goût et la nostalgie d’une époque amoureuse des couleurs et de l’anticonformisme créatif offrant une autre image de l’automobile. Suivant les versions, sachant qu’elle a été produite jusqu’en 1984, les prix sont plus ou moins abordables. La R5 est restée une petite citadine destinée aux budgets restreints. La R5 TL est encore la moins chère aujourd’hui. Selon la cotation actuelle, il faut compter entre 3 000 et 8 000 euros pour une Renault 5 en relatif bon état. Les éléments de carrosserie sont ceux qui souffrent le plus, à surveiller attentivement avant achat tout comme les ancrages de suspension et les ailes arrière, victimes de corrosion.


La Renault 5 Alpine ou Alpine turbo sont les plus recherchées (1976-1984) et elles gardent leur statut de petite fusée routière et se trouve dès 12 000€ à 15000€ pour un exemplaire en bon état. En revanche, les Turbo et Turbo 2 voient leurs prix s’envoler avec l’engouement récent pour les youngtimers. L’Argus justifie celui-ci par une récente prise de conscience de l’âge véritable de la R5. Encore présente sur les routes, elle demeure familière du paysage routier français, aussi son caractère de voiture de collection a-t-il tardé dans la conscience collective. Mais que les amateurs et passionnés de youngtimer ne s’y trompent pas : cette cotation va grandir dans les années qui viennent. Les pièces de rechange sont encore faciles à trouver et la mécanique accessible pour un entretien quotidien. La Renault 5 est donc le modèle idéal de youngtimer dont on peut se servir tous régulièrement.


Surnommée Supercar, vendue jusqu’aux USA en son temps, la Renault 5 est un youngtimer par essence : trajets quotidiens, mécanique simple, pièces détachées disponibles, fluidité en ville et aisance sur les routes. Facile à vivre et sûre, elle a tout de la voiture de collection iconique.


Un conseil ? Une question ? Auxal vous guide !


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